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L’usine et le siège de l’entreprise Schüller, sis à Herrieden, en Franconie (Bavière), dans le sud de l’Allemagne.

25.1.2024

Schüller a l'esprit vertueux

Troisième plus grand fabricant européen de cuisines équipées (parmi les sociétés se spécialisant dans cette activité), Schüller s’estime, en cette qualité, investi d’un devoir d’exemplarité en matière de développement durable. Aussi l’entreprise familiale installée à Herrieden, en Bavière, met-elle un point d’honneur à poursuivre la politique RSE (responsabilité sociétale des entreprises) qu’elle a élaborée il y a plusieurs années, déjà... dans le plus strict respect des règles édictées par les pères fondateurs de ce concept.

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Président (CEO Distribution & Marketing) de la société éponyme, Markus Schüller évoquait l'an passé, dans les colonnes de Cuisines & Bains Magazine, l’extension de la capacité de production de l’entreprise dont il préside aux destinées : « Cette démarche visant à optimiser les ressources à notre disposition est en accord avec notre poursuite du meilleur compromis entre écologie et économie, composante essentielle de la production climatiquement neutre à laquelle nous aspirons. Par cette nouvelle étape, nous assurons également notre préparation aux futurs enjeux du marché (...) Dans les étroites relations entretenues avec nos partenaires, il est important pour nous d’agir de manière digne de confiance, afin d’assumer conjointement la responsabilité de notre industrie, de la société et de notre environnement. » Retenons bien ces derniers mots : ils résument parfaitement les principes fondateurs de la Responsabilité sociétale (ou sociale) des entreprises ; un concept aujourd’hui très prisé par les communicants d’entreprise, mais qui, trop souvent galvaudé, n’est parfois appréhendé par le grand public qu’à travers le seul prisme de la préservation de l’environnement.

« Dans les étroites relations entretenues avec nos partenaires, il est important pour nous d’agir de manière digne de confiance, afin d’assumer conjointement la responsabilité de notre industrie, de la société et de notre environnement. » Markus Schüller, président (CEO Distribution & Marketing) de l'entreprise éponyme.

C’est un tort : insistons bien sur ce point. Si une entreprise fait état de son engagement en faveur du développement durable, elle ne peut se contenter – au risque de ne pas être prise au sérieuse – d’égrener les initiatives qu’elle prend pour protéger l’environnement. Rappelons ainsi que, selon le rapport Brundtland*, le développement durable se définit comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. » Or la RSE désigne la prise en compte par les entreprises des enjeux environnementaux, bien sûr, mais également sociaux, économiques et éthiques dans leurs activités.

Le Land de Bavière est, selon le numéro de juillet-août 2023 de la revue Conflits, « une grande puissance économique en plein essor (PIB en croissance de 62,4 % entre 2000 et 2022), compte 1,2 million d’emplois industriels, une nuée de PMI high-tech et des firmes mondiales. » Installée à Herrieden, non loin de Nuremberg, Schüller est donc en bonne compagnie.

Dans son ouvrage fondateur « Social Responsibilities of the Businessman » publié en 1953, l’économiste américain Howard Bowen, reconnu comme précurseur du concept de RSE, cherche ainsi à répondre à la question suivante: comment peut-on contrôler et réguler l'entreprise privée dans le sens de l'intérêt public ? De cet ouvrage naît alors l’idée que « ça n'est plus le marché qui permet d'atteindre le bien commun ; au contraire, c'est viser le bien commun qui est la condition préalable au maintien de la libre entreprise, surtout lorsque le pouvoir de ses dirigeants devient planétaire.** »

C’est donc selon ce précepte que Schüller a développé et poursuit depuis lors sa politique RSE, en articulant cette dernières autour des trois piliers que sont l’économie, le social et l’environnement.

* Le Rapport Brundtland est le nom communément donné à une publication, officiellement intitulée « Notre avenir à tous » et rédigée en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l'Organisation des Nations unies. Utilisé comme base au Sommet de la Terre de 1992, ce rapport utilise pour la première fois l'expression de « développement durable », et lui donne une définition.

** François Lépineux, Jean-Jacques Rosé, Carole Bonanni, Sarah Hudson, La RSE, la responsabilité sociale des entreprises, 2016

Le pilier économique : créer de la valeur ajoutée

Pour perdurer, une entreprise doit être économiquement viable ; sans performances économiques, la RSE n'existe tout simplement pas ! Ça n'est qu'à la seule condition qu'elle soit profitable qu'une société peut, à long terme, œuvrer dans le sens de l’intérêt public.

Le pilier économique de la RSE a donc pour but de créer de la valeur, afin d'améliorer les conditions de vie matérielle et de réduire les inégalités ; les notions d’amélioration de la productivité ou encore d’augmentation du chiffre d’affaires ne sont ainsi pas antinomiques avec ce concept.

Chaque année, environ 170 000 cuisines sont fabriquées dans les usines d’Herrieden ; ce qui signifie que, chaque jour, 760 cuisines sont fabriquées et livrées, en plus de l’Allemagne, dans 35 pays du monde entier.

Or Schüller, qui compte parmi les trois leaders européens spécialistes de la cuisine équipée, a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires de 753,2M€, en croissance de 12,2 % ; il s’agit tout bonnement de la plus forte croissance signée, l’an passé, par un « leader » du marché (Nobilia, Häcker, Schmidt Groupe, etc.). Le fabricant bavarois, qui réunit les marques Schüller, next125, Systemo et Juno, a notamment affiché une hausse de 10,1 % sur le marché allemand, tandis que l’export a fini en croissance de 17,1 %; de fait, cette activité représente désormais plus de 30 % du CA total de l’entreprise allemande.

Il faut également préciser qu’en dix ans, Schüller a vu son chiffre d’affaires et sa capacité de production doubler !

Plus gros investissement de l’histoire de l’entreprise familiale Schüller, l’extension de l’usine de Herrieden, initiée en 2017, s’articule autour d’une superstructure nouvellement construite d’une surface au sol de 60 000 m2, permettant d’atteindre un total de 184 000 m2.

Plus gros investissement de l’histoire de cette entreprise familiale, l’extension de ladite capacité de production, récemment menée à terme – et qui, à en croire la direction, « n’a pas été prise à la légère, mais tournée vers l’avenir, innovante et soigneusement planifiée » – s’articule autour d’une superstructure nouvellement construite d’une surface au sol de 60 000 m2, permettant d’atteindre un total de 184 000 m2 : « Cette stratégie de site unique nous permet de profiter de trajets réduits, de responsabilités clairement définies et de partenaires directs, afin d’exploiter les synergies à notre disposition pour la gestion des stocks, précise Max Heller, COO Production & Technique chez Schüller. En tant qu'entreprise, nous misons fortement sur la numérisation et l'automatisation en réseaux par le biais d’investissements durables, dans tous les aspects de la société. »

À ce jour, environ 170000 cuisines sont fabriquées dans les usines d'Herrieden ; ce qui signifie que, chaque jour, 760 cuisines sont fabriquées et livrées, en plus de l’Allemagne, dans 35 pays du monde entier.

Le pilier social : satisfaire les besoins essentiels de l'Homme

Se nourrir, se loger, se déplacer, se soigner, avoir accès à l'éducation, travailler, etc.: le pilier social de la RSE entend satisfaire les besoins essentiels de l’homme et porter les valeurs de l’équité sociale.

Employeur important de la région, la société Schüller entretient, avec la ville de Herrieden dans laquelle elle est née, une relation presque fusionnelle. « Nous investissons constamment dans notre contrée et notre entreprise à Herrieden, dans la région de Franconie, en nous appuyant toujours sur le principe de durabilité pour les clients, les collaborateurs et la région ; cela garantit notre réussite et celle de nos partenaires », précise Markus Schüller.

En début d’année 2023, Markus Schüller s’est exprimé, dans les colonnes de Cuisines & Bains Magazine, au sujet de la dimension humaine de cette entreprise familiale qui porte son nom : « L’éducation des jeunes collaborateurs à de nombreux métiers, ainsi que les doubles cursus sont également des principes majeurs pour Schüller, qui veille à une insertion rapide dans l’entreprise et à un sentiment d’appartenance à celle-ci. Notre principal credo est la formation continue et la promotion de tous les employés. Grâce à de nombreuses propositions internes, des qualifications supplémentaires sont acquises, ce qui bénéficie autant aux salariés qu’à l’entreprise. »

Centre d’apprentissage interne de l’entreprise, le « Schüller Learn Center » a été conçu pour « offrir la possibilité aux collaborateurs de se développer sur les plans personnel et professionnel », selon la direction. Sur la photo (à droite), Emile Atcham, formateur Schüller pour les pays francophones.

« Nos collaborateurs sont le facteur le plus important pour notre entreprise et le secret de notre réussite, précise pour sa part Manfred Niederauer, CFO Administration & Finances chez Schüller. Nous sommes un employeur important de la région et nous nous consacrons à notre contrée et à notre site. Nous proposons ainsi la sécurité de l’emploi, mais également de nombreuses perspectives d’avenir. À cet effet, nous formons constamment les professionnels de demain et offrons la possibilité aux collaborateurs de se développer sur les plans personnel et professionnel. Nous avons ainsi ouvert le “Schüller Learn Center”, centre d’apprentissage interne de Schüller, spécialement dans ce but. Les collaborateurs bénéficient également d’autres avantages ; je songe, entre autres, à différentes mesures relatives à la santé, aux assurances et à la prévoyance. Enfin, les personnes souffrant de handicaps nous tiennent particulièrement à cœur. Nous collaborons donc étroitement avec les auxiliaires de vie locaux et offrons des possibilités d’emploi. »

Le pilier environnemental : préserver la planète

On ne présente plus les enjeux inhérents la préservation de la planète... et auxquels le pilier environnemental s’efforce de répondre.

Dans une interview publiée récemment sur le site Internet du salon professionnel EspritCuisine (qui se tiendra cette année du 18 au 23 novembre dans le pavillon 1 de Paris Expo Porte de Versailles), Fabrice Larivière, gérant de Schüller France, précisait ainsi que « nous poursuivons notre démarche en faveur du développement durable, dans notre usine de Bavière, avec, par exemple, l’installation photovoltaïque de 4,6 MW et d’une superficie d’environ 22 000 m2. Depuis 2020, année où Schüller a reçu la distinction de “Fabricant de meubles climatiquement neutre”, notre usine compense toutes ses émissions de CO2 sur la base des trois scopes, qui eux-mêmes s’appuient sur les standards de référence Gold Standard, VCS Standard ou sur le mécanisme de développement propre (achat ou retrait de certificats internationaux de réduction d’émission). »

Schüller investit depuis des années dans une flotte de plus de 70 camions économique et toujours plus respectueuse de l’environnement ; les véhicules peuvent notamment se prévaloir de la norme Euro VI, qui permet de réduire, de façon significative, les plafonds des émissions polluantes de poids lourds par rapport à la norme Euro III.

D’autre part, l’entreprise est certifiée PEFC, symbole de son engagement pour l’environnement et de son traitement respectueux du bois, un matériau et une matière première indispensable. Le sigle PEFC signifie « Programme for the Endorsement of Forest Certification Schemes » (Programme de reconnaissance des certifications forestières) ; il apporte la preuve que les bois utilisés proviennent de sources contrôlées et de forêts gérées de manière durable sur les plans écologique, économique et social. L’obligation de preuve régulière permet de garantir en continu le respect de la chaîne de contrôle PEFC.

Un mot également au sujet des façades laquées de l’entreprise: fabriquées en interne, avec effet mat ou brillant, elles sont conçues à l’aide d’une peinture sans solvant, et donc peu polluante.

Fabriquées en interne, avec effet mat ou brillant, Les façades laquées Schüller sont conçues à l’aide d’une peinture sans solvant, et donc peu polluante. Quant au label PEFC délivré à l’entreprise, il apporte la preuve que les matériaux en bois et les bois utilisés proviennent de sources contrôlées et de forêts gérées de manière durable sur les plans écologique, économique et social.

Quant à la poignée «OceanIX Plastic», elle est fabriquée à partir d’anciens filets de pêche récupérés pour être recyclés et transformés en matière plastique de qualité. La collecte des déchets plastiques est réalisée en partenariat avec des ONG, des autorités publiques, des collecteurs, des ports, l’industrie maritime et des pêcheurs, mais également avec des fabricants de filets et de cordages du monde entier. C’est là un premier pas modeste, en somme, sur la voie d’une économie circulaire durable.

Précisons pour finir que, de concert avec son partenaire RKT-Recycling-Kontor, Schüller développe continuellement de nouveaux emballages de transport. Ceux-ci visent à protéger les cuisines au mieux tout en préservant l’environnement. La recyclabilité joue un rôle central à cet égard ; la mise en œuvre d’emballages modernes et durables ainsi que l’utilisation efficiente des matériaux permettent de réduire l’émission de déchets superflus. Quant aux 70 camions qui constituent la flotte Schüller, ils peuvent se prévaloir de la norme Euro VI, qui permet de réduire les plafonds des émissions polluantes de poids lourds par rapport à la norme Euro III.

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